Eté bleu blanc rouge : Etape 4 " La Bretagne"

" Demain, c'est la canicule donc il faut se préparer" me dit Bruno.

" La canicule... Même en Bretagne ?"

Waouh. Ça va être terrible alors.

Nous passons donc en mode canicule. C'est à dire à la recherche d'un camping ombragé ET avec piscine. Pour une fois nous arrivons à réserver à l'avance via internet ( le matin même )

Nous voici arrivés à Arradon, à côté de Vannes, en Bretagne ( et pas en Vendée...)

" Nous avons une réservation" affirme t'on, fiers, en arrivant. Eh ouais, on est organisé ou on ne l'est pas (on ne l'est pas)

"Votre emplacement est le 14."

"Comment çà on ne peut pas CHOISIR ?"

Ok, ok tant que c'est à l'ombre ( et à l'abri de la pluie au cas où la Bretagne redevienne la Bretagne)

L'ombre est au rendez vous, la piscine aussi.

30 minutes pour monter notre campement ( pour ma part 5 minutes pour monter la tente et gonfler le matelas + 20 minutes à planter les piquets et 5 minutes à regarder Bruno planter les piquets)

Nous sommes des aventuriers modernes. Admirez la super ligne pour étendre le linge. Respect, Mac Gyver.

Le lendemain en milieu de matinée en remettant mon gilet:

" Elle arrive à quelle heure la canicule, du coup ?" je demande en interrogeant l'appli météo de mon i phone ( si ça marche comme la boussole, on n'est pas rendu)

"Aujourd'hui. Mais quand exactement... Je ne sais pas."

" Bon, on va peut être vivre notre vie normalement en attendant ? " Au cas où elle ne vienne jamais, par exemple...

Allez, c'est parti. Comme d'habitude désormais, nous suivons le panneau " plage" sans trop savoir à quoi nous attendre.

Encore une fois, un paysage radicalement différent.

Waouh. C'est beaaaaaaaaaaau !!!

Euh .... On doit marcher sur ce tout petit chemin ?

Eh oui. Je vous présente le GR34 pour les connaisseurs de randonnée. Je préfère vous dire qu'il ne vaut mieux pas y passer bourré. Est ce que j'ai essayé ? Non, je ne crois pas. Ou je ne m'en souviens plus...

Ceci est la version marée basse. ( le pêcheur sur cette photo n'a pas trop l'air au courant... On lui dit qu'il pêche sur les rochers ou pas ?)

"On va voir plus loin pour voir où ça mène ?"

C'est exactement comme de cette façon qu'on se retrouve, à chaque fois à faire des bornes et des bornes et se retrouver sur une plage nudiste ( pas cette fois. Les rochers, ça pique !!!).

1h plus tard :

"T'es sûr que c'est par là, c'est marqué propriété privée ?"

" On continue un peu, on trouvera bien une sortie pour regagner la route"

(Il dit ça à chaque fois)

Oui, ce serait bien . Avant que la canicule arrive ou que la marée remonte ( la dernière proposition est la plus probable) sinon l'épreuve des poteaux de Koh Lanta nous guette.

Allez, je montre la version marée haute. Ne nous cherchez pas, on est au fond de la mer ( et on attend la canicule)

Mais non, je rigole, on est là et on essaye de ne pas tomber. En courant, c'est encore plus drôle. Y'a même des gens qui se baignent ( à cette température çà ne peut être que des bretons ou des anglais qui sont enfin sortis de quatorzaine)

" Euh, le chemin est sous l'eau, on est sensé faire quoi ?"

Que feraient les candidats de Koh Lanta ?

" On suit les panneaux, Annabelle. Le GR passe par "les terres" "

Ah oui. Ça fait tout de suite moins aventure ...

A part que c'est un peu flippant quand tu arrives là :

"C'est pas là, c'est à gauche !"

Ok, on n'aura même pas droit de traverser la forêt en mode " Projet Blair witch"

On veut de l'aventure donc on part pour ... Quiberon. C'est le foyer Covid du moment en France. La version 2020 de Koh Lanta.

Levez la main ceux qui comme moi croyaient que Quiberon était "juste" une ville.

S'il vous plait levez la main. Au moins les gens de l'Est... Please !

Mais non Quiberon est une PRESQU' ILE, voyons !!!!

Et waouh. Du coup, on a zappé Quiberon, la ville. (désolée)

" T'as vu, il y a une plage avec plein de monde. On va se baigner ?"

" Yes, cool ! "

"Pourquoi tout le monde est sur la plage et il y a seulement 4 personnes dans l'eau ?"

Peut être parce qu'il y avait un PANNEAU.

On a vite compris. Des vagues de ouf. Même les surfeurs de Hossegor auraient eu les jetons ( déjà avec la température de l'eau) . Mais on était dedans. Et moi, la seule femme à braver les vagues. Je me suis sentie investie d'un pouvoir féministe...

" Bon, on sort ?"

" Ok"

C'était sympa, Quiberon.

" Du coup on mange quoi ce soir ?"

Quelle question....

Une crêpe au caramel beurre salé bien sûr. ( C'est quand même meilleur que les patates de Noirmoutier)

Un copain Breton m'a quand même dit, en voyant cette photo, qu'ils m'avaient mis une dose de caramel de touristes. J'ai donc une tête de touriste. #nooooooooon !

La question est plutôt où mange t'on ?

Nous voici, au hasard à " Auray" . Pas très joli au premier abord.

" Y'a un port en bas si vous voulez", nous dit un restaurateur sympa qui voyait bien qu'on n'était pas au bon endroit

Nous partons, sans grande conviction.

Waouh, LE port de Saint Goustan. Sérieux, ça aurait été bête de le manquer celui là !

Et la canicule dans tout çà ? Elle est arrivée le lendemain. La Bretagne était sous le choc. Elle a duré toute une journée ENTIERE !!!! On est resté à l'ombre et à la piscine toboggans pendant une bonne partie de la journée et puis... Nous voilà repartis quand même ( pas juste pour la clim de la voiture mais pour l'aventure !!! )

Je t'emmène sur une île super paumée ( ça nous manquait, les îles) et si l'un de tes amis facebook y est déjà allé, je te paye le resto.

Pour info, j'ai pris des moules frites ce soir là, a Vannes ( C'est très joli, Vannes). Merci à Valérie qui est déjà allée sur l'île de Tascon.

Pauvre Bruno.

Donc, l'île de Tascon. Le seul moyen pour y aller c'est ... une route submersible of course ! Une pensée à nos amis hollandais de Normoutier qui ont failli rester au fond de l'eau.

Cette fois ci nous pouvons carrément traverser à pieds ( 400 mètres. Ressenti sous la canicule : 10 km)

C'est le seul moyen d'aller sur l'île. En gros les habitants ne peuvent sortir de leur île que 2 fois par jour selon la marée. Imaginez l'excellent raison de ne pas pouvoir se rendre au boulot à l'heure: " Désolée, c'était marée haute !" Et le pauvre facteur...

Une île super sympa où, en effet, il n'y a pas grand monde !"

Vite vite, il faut revenir avant la marée haute (et avant la pluie qui est arrivée dans la nuit)

Bon, ca y'est, c'est fini. On replie la tente pour la dernière fois. Le camping, c'est fini pour cette fois... Ca va nous manquer ... Ou pas en fait. On rêve d'un bon canape parfois. C'est encore pas cette année qu'on fera Koh Lanta...

Après un arrêt de 24h au Mans (lol) pour voir la maman de Bruno, nous nous apprêtons à découvrir... La Normandie en habitant dans une vraie maison avec un vrai lit (merci Flo !)

Pour l'instant en pensant à la Normandie, j'imagine encore des paysages plats et des vaches. Laissez moi rêver encore un peu et je vous retrouver plus tard pour la dernière partie de cet été bleu blanc rouge !